Tuskaland

Les assemblées d'hommes libres de Gascogne.

Biltzar basque et jurade gasconne.

Il existe une grande différence entre le Pays basque espagnol et le Pays basque français. La présence plus forte des Scandinaves côté français pourrait expliquer en partie ces différences. C'est une piste de recherche parmi d'autres, nullement une affirmation. 

Il existait au Pays basque et en Gascogne des assemblées votant lois, impôts et rendant la justice. Pour sièger, il fallait être au Pays basque maître d'une maison, une etchea. Seuls les hommes libres avaient le droit d'y siéger. Les membres du clergé et de la noblesse en étaient exclus. Ils appartenaient à une hiérarchie et n'étaient donc plus des hommes libres. 

Cette "obligation de liberté" pourrait expliquer pourquoi tant de nobles gascons restèrent très longtemps attachés à leur titre de Sire. Sires de Caupenne, de Lesparre, de Budos, d'Albret...  Ces seigneurs auraient privilégié leur position au sein de ces assemblées plutôt qu'un quelconque titre de noblesse. Tant que les assemblées détiendront le pouvoir, ces sires de Gascogne refuseront tout titre de noblesse. Cet attachement au régime d'assemblée pourrait être un indice de l'origine scandinave des assemblées et des sires. 

Les assemblées basques étaient-elles d'origine scandinave ?

Ustaritz haltya

Le château d'Haltia à Ustaritz (Pyrénées-atlantiques)

Le simple fait de poser la question est considéré comme une agression par certains. C'est une piste à creuser. Rien de plus.

Un premier élément d'appréciation est toponymique. La haute assemblée du Labourd se réunissait à Ustaritz. Or, il existe dans la vallée un colline couronnée depuis le 19e siècle par le château d'Haltia. Cette colline d'Halty pourrait avoir été le lieu de réunion de l'assemblée du Labourd. Halty viendrait du scandinave althing, l'assemblée de tous. Il existe un autre site probable : la mairie d'Usraritz. Celle-ci est située sur une colline ce qui semble assez cohérent pour un lieu de réunion.  Il est probable que l'assemblée en devenant plus institutionnelle ait choisi de se réunir dans un bâtiment moins isolé.

Altillac (althinhaug, la colline de l'assemblée de tous) en Corrèze et Antignac en Charente semblent être des variantes du mot scandinave. Les hommes du Nord choisissaient toujours des lieux pittoresques et neutres pour se réunir. Ces lieux sans intérêt stratégique ni commercial sont souvent restés des hameaux, en général tardivement urbanisés. Ils sont habituellement couronnés par une chapelle ancienne, marquant l'appropriation du lieu de réunion païens par l'église. C'est le cas pour Altillac et Antignac. Halty constitue une exception. A moins que le château ait été construit en lieu et place d'une chapelle.  

Audenge sur le bassin d'Arcachon pourrait avoir accueilli le althing local. La Houdine à Audenge semble avoir la même origine.  Le Braou semble indiquer la présence d'un pont (Scandinave bro, prononcer brou) enjambant le ruisseau d'Aiguemorte. Le lieu de réunion devait se trouver non pas sous l'église actuelle mais au vieux bourg, près du cimetière. 

 

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