ARCHEOLOGIE. Une maison viking au bord de la Dordogne
Cette "motte" édifiée entre 976 et 981 est la plus ancienne fouillée en France. Sa particularité : ce n'est pas une motte castrale, mais pourrait bien être la première maison viking découverte en France. Sa présence en Nouvelle-Aquitaine témoigne d'une épisode colonial depuis toujours contesté. Il s'agit d'une preuve archéologique majeure. La question est maintenant de savoir ce que va faire le monde académique : nier et rester sur ses positions ou se rendre à l'évidence ?
Huit éléments convergeant vers l'origine scandinave.
1- Cette maison se trouve au bord de la Dordogne près de Sainte-Foy-la Grande, un fleuve qui a été fréquenté par les Vikings dès 849.
2- Elle a été construite à une période où, d'après le Fragment des Evêques de Périgueux, les affrontements entre Chrétiens et païens ont repris
3- La motte est remplacée par un terrassement annulaire, comme avaient coutume d'en faire les Vikings.
4- La traditionnelle tour de bois est remplacée par une maison de plain-pied comparable aux skalis scandinaves.
5- Les archéologues n'ont trouvé aucune planche sciée. Poutres, poteaux et planches avaient été équarris et fendus à la hache comme le faisaient les Scandinaves.
6- Le mobilier archéologique découvert est typique de ce que l'on trouve sur les sites de Scandinavie et aucun élément pouvant être rattaché au monde chrétien n'y a été découvert.
7- La fortification est située sur un bras-mort de la Dordogne, au pire endroit pour un Chrétien exposé aux attaques venues du fleuve, mais au meilleur pour un colon scandinave souhaitant rester près de son bateau et au contact de ses congénères vivant le long du fleuve.
8- Enfin, le colon attendra 994 pour construire une passerelle enjambant les douves. Or, la victoire définitive sur les Vikings est acquise dès 982. Il est peu probable qu'un chrétien se soit méfié de la sorte après la victoire des siens. Un païen, par contre...
Le plus extraordinaire dans tout cela, c'est que l'archéologue chargé de la fouille, n'a jamais envisagé qu'il puisse s'agir d'une résidence viking fortifiée. La question qui se pose est : "pourquoi ?"
a- parce qu'il n'y a pas pensé ?
b- Parce qu'il a rejeté cette hypothèse jugée absurde ? Avec quels arguments ?
c- Parce qu'envisager l'hypothèse aurait mis trop d'historiens en difficulté et lui aurait causé des problèmes ?
A votre avis ?
Tuco de Panassac (Gers) fouillé en 1881, une motte viking ?
Pièces du jeu d'échec de Lewis, Hébrides, Ecosse.
"Tout converge vers cette période où les Normands ravagèrent à plusieurs reprises le sol de notre région où ils demeurèrent pendant plus d'un demi-siècle avant d'en être définitivement chassés". L'auteur de ces lignes est le préhistorien Louis Lartet, qui fouilla la motte de Panassac en 1881. Ses notes ne furent publiées qu'en 1975. L'archéologue se prononce librement car à l'époque les historens n'ont pas encore conclu à la non-installation scandinave en Gascogne... Parmi les artefacts découverts, une figurine impressionne l'archéologue.
« Cette figurine en corne de cerf, grossièrement sculptée, est assurément l’objet le plus curieux et le plus singulier que nous ait jusqu’à présent livré le tumulus de Panassac ». p. 305
« On y reconnait un personnage tenant un bouclier de même forme que ceux attribués aux cavaliers normands de Guillaume le Conquérant dans la tapisserie de Bayeux, forme très usitée dans le Nord, surtout pendant les Xe et Xie siècles.
« Ce qui frappe le plus dans cette statuette, c’est la profusion d’entrelacs qui la couvrent et qui rappellent immédiatement les motifs d’ornementation habituels aux époques mérovingiennes et carolingiennes dans nos pays. Mais c’est surtout dans les régions du Nord que les peuples scandinaves paraissent avoir employé ce genre de dessin que certains auteurs ont retrouvé sur les manuscrits remontant au VIIe siècle et qu’on voit aussi sur des statuettes. »
« Les ornements et bijoux scandinaves portent très souvent associés les entrelacs et les cercles concentriques avec point central que nous retrouvons sur notre statuette. »
« Mais l’analogie est encore bien plus grande lorsqu’on étudie les pièces d’échiquier faites en ivoire de morse, animal commun sur les rivages du Nord et remontant aux XI et XIIe siècles que l’on a découvertes au Danemark et en Ecosse. »
On va trouver une pièce d'échec comparable dans la motte de Pineuilh en Gironde. Panassac comme Pineuilh ne peuvent pas être des mottes carolingiennes. Les Francs ne construisaient pas de mottes et surtout ils n'ont jamais réussi à traverser la Garonne après 840. La tuc de Panassac est de construction scandinave.
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